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 Salut à toutes et tous ! Je tiens à vous informer de ce qu'il va se passer pour le site, mais vous avez pu voir qu'il n'est plu...

LMS Volume 11 chapitre 6

The Legendary Moonlight Sculptor


La loi de l'approvisionnement local
Volume 11, chapitre 6





 Du monde arrivait tous les jours à Morata. À cause de l’odeur d’aventures et de nouvelles quêtes, les visiteurs se ruaient vers le nord.

« Mage, niveau 310. Pratique la magie atmosphérique, je cherche une équipe. »

« Pars ici, Mage-nim. » (Équivalent de -san en japonais)

« Je suis là. »

« Identificateur, niveau 296. J’identifie principalement les pièges, mais je peux aussi le faire pour des objets. »

« Puisqu’on a un identificateur sans offensive, quelle quête vous voulez prendre ? »

La place de la ville fourmillait de personnes à la recherche d’une équipe. Partout à travers le nord, de nouvelles quêtes et histoires s’inventaient. Voilà pourquoi tous les aventuriers voulaient en profiter.

Quand ils chassaient des monstres dans les donjons, les chances de tomber sur de bons items étaient rares. Mais ici, certaines quêtes pouvaient les mener à découvrir des donjons inconnus, ce qui faisait doubler leur expérience et augmenter la fréquence de bons drops. Nombreux étaient les aventuriers qui se rassemblaient à Morata dans l’espoir de trouver des compatriotes dignes de confiance avec qui partager les risques.

« Des armes d’hast*. Rien ne rivalise avec une arme d’hast au combat. Une arme qui excelle en attaque et en défense, c’est peut-être votre dernière chance. Regardez ses states ! »
« Dague Kadallina. La seule et unique. Vous pouvez regarder sa valeur avant de l’acheter… »

Des joueurs s’accroupissaient sur la place de la ville en attendant que des potentiels acheteurs se présentent pour leur acheter ce qu’ils avaient obtenu durant leur chasse. Plutôt que d’aller acheter en magasin, il était plus avantageux de réaliser des transactions entre joueurs pour les items précieux.

« Fer noir ! Je vends des armes forgées en Fer noir. Elles ont été forgées par Geam le forgeron. Elles sont au niveau intermédiaire et je vous garantis qu’elles vont vous couper le souffle. Cependant, elles ne sont pas remboursables ! Aucune garantie de réparation pour les futurs dommages et autres. »

« Découvrez mes boucliers de qualité. Procurez vous un bouclier sur-mesure fait par Paberu, qui est reconnu comme un maître artisan après avoir atteint le niveau intermédiaire en Forge. »

« Items qui produisent de la magie. J’en ai qui en font pour 1 jour, 3 jours, et d’autres, une semaine entière. »

Des forgerons, des couturiers, des enchanteurs et des dresseurs se rassemblaient à Morata. Le nord était rempli de nuées imprévisibles de monstres et de pièges. Les situations périlleuses se cachaient dans tous les recoins et naturellement la demande d’objets spécialisés était très élevée. Le marché pour les équipements et le commerce se développait rapidement, ce qui entraînait la création de nombreux postes d’artisans. Dès lors, Morata devint célèbre auprès des joueurs comme une ville où l’on pouvait acquérir et échanger, et les aventuriers n’arrêtaient pas d’affluer.

« La terre est vaste et fertile. Il ne nous manque juste qu’à planter du blé. »

« Il doit surement y avoir des mines quelque part. »

Des fermiers, mineurs et même le bétail ne voulaient pas manquer leur chance à Morata. Les étendues sauvages qui avaient été défrichées, faisaient apparaître des mines. Quand quelqu’un en découvrait une, il n’avait juste qu’à payer une taxe pour en devenir propriétaire ; les mineurs parcoururent donc le nord comme aventuriers dans l’espoir de trouver une mine d’or et de devenir riche.

Morata était devenue la principale ville du nord ! Quoiqu’il était un peu trop flatteur de l’appeler ainsi. Il n’y avait pas assez d’habitants pour la considérer comme une vraie ville et elle manquait de bâtiments. Toutefois, le village grossissait de plus en plus à mesure que les gens s’installaient. Les artisans étaient ceux qui étaient les plus occupés après les valeureux guerriers ; on les voyait toujours à s’afférer et à travailler sur quelque chose.

Sans parler de la vie nocturne dès le coucher du soleil ! Les rues qui grouillaient de monde durant le jour étaient complètement désertes. La raison principale était que tout le monde se pressait à la Tour de Lumière près des régions montagneuses.

« Je me demande comment cette somptueuse sculpture arrive à capturer aussi subtilement la sensibilité de l’homme ? »

« Ça me donne envie d’en apprendre plus sur le sculpteur. »

De leur côté, les guerriers et les mages se dépêchaient d’aller au combat après avoir vu la lumière de la tour.

« En avant toute ! »

« À la chasse !! »

Ils voulaient profiter au maximum de la durée des buffs que donnaient les sculptures pour chasser. Comme la Tour Eiffel en France ou la Statue de la Liberté à New York qui symbolisaient de grandes villes, Morata se distinguait et s’épanouissait grâce à la Tour de Lumière. La nouvelle s’était déjà répandue et de nombreux villages étaient au courant pour la Tour de Morata. Grâce à sa main d’œuvre et à sa qualité de vie, le nom de la cité atteignait de nouveaux sommets. Bien que de nombreuses villes du nord connaissent les avantages de Morata, la Tour de Lumière était son attraction principale. La chose dont les gens se rappelaient quand ils pensaient au nord. Une autre raison pour laquelle le nombre de touriste ne diminuait jamais était l’effort apporté au développement de la ville.

Voici ce que disaient ceux qui arrivaient épuisés de Rosenheim.

« C’est Morata ça ? »

« C’est bien le sculpteur Weed-nim qui est le prince de la ville ? »

« J’ai entendu dire que l’on te donnait du porridge quand tu arrives ! »

En l’absence de Weed, l’ancien du village gouvernait la ville.

« Je ne veux plus que les résidents soient de nouveaux affamés »

Il s’engagea donc dans un développement d’envergure. La ville lança la culture des champs pour compenser le manque de nourriture. Étant donné la fertilité du nord, les habitants, autrefois affamés, prospéraient et la population croissait. Investir pour détruire le cercle vicieux de la faim !


Morata a défriché une nouvelle étendue sauvage.
Le terrain peut maintenant accueillir du blé, des légumes et des arbres.
La première récolte se fera dans quatre mois.
Espace disponible : 140 000 Py (1py = 3.3058 m2, donc environ 370 terrain de foot.)
Croissance économique : +7
Revenu : 800 pièces d’or / mois
Récolte de grain : augmentation de 830%



En termes d’investissement, le revenu de la récolte était insuffisant. Cependant, comme la population augmentait, un tel investissement était requis. L’ancien dédia 30 000 pièces d’or au projet de défrichage des aires sauvages.

2 000 pièces d’or furent dédiées au nettoyage des rues et 260 000 pièces d’or avaient été investies dans la construction d’habitations et de commerces.


Le moral des résidents de Morata est à 89.
Statut sanitaire et santé a été modifié à Très bien.



À chaque fois que les aventuriers visitaient l’Ancien, ils ramenaient avec eux leur butin. Bantem, Kunta et Horeugan avaient rapportés des parties d’une horde de Barbares qu’ils avaient chassés dans l’antre maléfique de Yodeum. Dans d’autres cités, le prix de ces matériaux pouvait monter jusqu’à 200 pièces d’or et environ 30 points de Réputation. Mais le cas de l’Ancien était particulier.

« Oh, vous avez fait du très bon travail. Nous, habitants de Morata, n’oublierons jamais votre aide. »

Alors que l’Ancien ne manquait pas d’éloge sur quelque chose d’aussi insignifiant, Bantem répliqua franchement :

« En tant que guerriers, nous ne faisons que ce qui nous a été demandé. »

« Non, non. Vous nous avez aidé à alléger notre peur de ces monstres du passé. »

Pour les habitants de Morata et l’Ancien, leur peur des monstres était assez inhabituelle. Après tout, ils avaient été victimes d’un clan de vampire par le passé. Voilà pourquoi l’Ancien admirait beaucoup les guerriers.

« Nous vous avions confié la tâche de vous occuper de nos chers habitants et j’aimerai vous remercier à la place de notre Comte. Bien que ceci ne soit pas grand chose, j’espère que vous allez me laisser m’occuper de vos dépenses. »

Ding !

Récompense est de 360 pièces d’or.
Réputation augmente de 46.


« Autant d’argent … »

« S’il vous plaît, continuer de venir avec des montres. Nous paierons plus. »

L’Ancien était généreux. Au nom du Comte, il donnait beaucoup. Les 130 000 pièces d’or que Weed avait laissées, s'évaporèrent  rapidement. Depuis, la ville comptait principalement sur les taxes comme source de revenue. Le peuple de Morata adorait les guerriers qui s’occupaient des monstres et en retour, ils les récompensaient généreusement avec des points de Réputation. Vu que l’Ancien dépensait beaucoup, les taxes augmentaient.

Du côté des aventuriers, pour compléter leurs quêtes, ils n’avaient pas le choix que de dépenser pour acheter de l’équipement, de la nourriture et payer pour les chambres d’auberges. Toutes les parties issues de monstres et autres étaient traitées et changées en cuir ainsi qu’en produits dérivés. Ce qui entraina une hausse vertigineuse du prix des items. D’autre part, mise à part l’industrie du textile, les secteurs des technologies, de l’agriculture et de l’industrie étaient clairement sous-développés. L’industrie du textile croissait et commençait à produire d’excellents cuirs et tissus qui incitèrent les marchands et aventuriers à acheter rapidement et à des prix onéreux. Ce qui devint la principale source de revenu pour Morata. Ce qui n’empêcha pas l’Ancien d’augmenter les taxes.

« Pour vous remercier de toujours honorer la déesse Freya, j’aimerais faire cette donation à nos frères. »
« Oooh, soyez bénis ! »

5 000 pièces d’or avaient été offertes en cette occasion. De nombreux projets culturels voyaient le jour régulièrement. Bien que les guildes reliées aux combats ne fussent pas encore créées, les guildes d’artistes fleurissaient. Conférences, exposition d’arts et bien d’autres absorbaient l’argent comme une éponge absorbe l’eau. On comptait les diverses expositions de sculptures et peintures par milliers à travers Morata tous les jours.

***

« Mouhahaha. »

« Le maître est parti. »

« Envolons-nous. Nous sommes libres ! »

Wy-1, Wy-2, Wy-3, Wy-5, Wy-6 et Wy-7! Ils étaient heureux. Le maître qui abusait d’eux et les exploitait était parti au pays des vampires ; bien que temporairement, ils goutaient à la liberté. Ce n’était pas le paradis. Le premier à parler à travers la brise était Wy-1.

« On devrait en profiter, mais comment ! »

« C’est vrai. »

« Je suis désespéré. »

Les wyvernes répliquèrent avec enthousiasme.

« Gogol. C’est insupportable tout ça parce que j’ai un mauvais maître. Regardez ce qui est arrivé à ma coque dorée. Golgol ! » Geumini fit résonner sa tête.

« Le froid et la faim … enfin, la douce liberté après la souffrance. On a le droit de profiter de cette liberté. Ici et maintenant, il n’y a AUCUN MAÎTRE ! » Il était excité par la simple pensée de l’absence de Weed. Avant de partir, Weed les avait tous réunis et leur avait fait la morale pendant des heures.

« Regarder les monstres depuis un ciel aussi vaste. Wy-3 »

« Oui, maître ? »

« Pour toi, que veut dire ‘être un Wyverne’ ? »

« Un Wyverne est le roi du ciel, il est fort et rapide, n’est-ce pas ? »

« Tout à fait ! »

À ce moment là, Wy-3 était en train de se goinfrer d’ailes de poulet. Évidemment, ce rare compliment de Weed lui avait fait plaisir. Mais ces compliments et encouragements avaient un sens caché. Weed critiqua violemment la faiblesse des Wyvernes.

« Alors, comment ça se fait que mes Wyvernes sont plus faibles que les monstres faiblards qui marchent par terre !? Donc, les Wyvernes, rois du ciel, tremblent devant eux et déploies leurs ailes. Des ailes qui vous servent d’excuses pour éviter des ridicules monstres faiblards !! »

« Désolé, maître. »

Les Wyvernes avaient honte et se savaient pas quoi répondre. La vérité était qu’ils étaient faibles parce que les compétences de Weed à leur fabrication étaient insuffisantes. Mais ils ne s’en doutaient pas, parce que leur intelligence était trop basse.

Quand Weed se connecta, Maylon était déjà en train d’expliquer aux autres ce qui allait se passer avec la retransmission à la télévision :

« KMC est extrêmement intéressé par notre quête. »

Pale était plutôt surpris. Il était très intéressé par tout ce qui touchait aux programmes télé mais il n’aurait jamais pensé qu’une de ses aventures pourrait être à l’antenne.

Maylon continua en souriant :

« Nous sommes les seuls à avoir une quête au pays des Vampires. Donc, vous êtes d’accord qu’on diffuse ça ? »

Hwaryeong ne voyant pas pourquoi elle refuserait, acquiesça :

« Je vote pour. »

Pale était un peu réticent mais vu qu’il voulait promouvoir le travail de Maylon, il accepta :

« Je vote pour. »

Romuna, Irène and Surka essayaient de restreindre leur excitation :

« Je ne dis pas non. Une Aventure au pays des Vampires, ce n’est pas quelque chose qu’on doit cacher. »

« Bien que ça soit un peu embarrassant d’être à la télévision … je suis d’accord. »

« On va passer à la télé !! »

Personne n’avait besoin de demander l’avis des Geomchis. Dès qu’il fut question de passer à la télévision, leur attitude changea. Ceux qui étaient assis tranquillement par terre, se relevèrent d’un coup, se mirent le vent en poupe et restèrent dans cette position. Quel magnifique spectacle que de voir quelqu’un les cheveux au vent ! Mais vu que leurs cheveux étaient soit coupés courts, soit rasés, pas une mèche ne bougeait. Les instructeurs se réunirent pour discuter :

« Vous avez tous vu la dernière vidéo de Weed ? »

« Bien sûr, Geomchi2 sa-hyung ! »

« Je n’ai pas envie de le dire, mais il était vraiment cool ! »

« L’audimat était très haut. »

« On ne peut pas perdre. »

« Tout à fait. Les héros de cette émission seront nous, les Geomchis. »

Geomchi3 déclara en toute confiance :

« Sa-hyung, vous voulez entendre mon plan ? »

« Tu crois que ça va marcher ? »

« Bien sûr, on a juste besoin d’inventer une chanson. »

« Une chanson ? »

« Oui, vous n’avez pas vu Weed chanter sa chanson ? »

La chanson de l’Orc Karichwi était horrible ! Néanmoins, cette bataille accompagnée par cette chanson était devenue populaire.

« De notre côté, on doit créer une chanson bien mieux. »

« Bonne idée. Je pense que ça serait bien si on chantait le refrain ensemble. Mais qui va l’écrire ? »

« Ça serait mieux de laisser Weed faire. »

Les sa-hyungs prirent en considération les remarques de tout le monde. Les disciples, eux aussi, donnèrent quelques idées.

« La chanson doit montrer notre virilité. »

« Elle doit être forte pour submerger les ennemis. »

« Oh, on devrait montrer nos muscles aussi… »

« Ouais ! Torse nu ! »

Aucune personne normale n’aurait pu arriver à une idée aussi stupide. Aller se battre avec des monstres, torse nu ? Vous vouliez soit une mort instantanée, soit montrer que vous étiez fous. Peu importe à quel point ce que vous portiez était limité, c’était tout de même votre principale source de défense. Même si ce n’était qu’une partie, il suffisait de porter la bonne armure au bon niveau pour réduire les dommages de moitié. Cette idée aurait été bonne seulement quand il était possible de prévoir que les dégâts soient énormes ou qu’il faille absolument sauver son armure de la destruction. Seulement dans ces cas-ci, tout enlever pourrait être considéré comme une bonne idée. Mais l’opinion absurde de Geomchi38 fut agressivement acceptée par Geomchi3.

« Bonne idée, Geomchi38. »

« Merci de prendre en compte mon idée, Geomchi3 sa-hyung. »

« Mais, ce n’est pas risqué d’être torse nu ? »

« Hmm ! J’y ai pensé. Si on croise un mec vraiment trop fort, on n’a juste qu’à s’enfuir. Sinon, pour les mobs normaux, on peut juste les surpasser avec notre endurance. »

« C’est pas faux, bien pensé. »

« Geomchi38, je savais pas que tu étais aussi intelligent. »

« Je veux pas me vanter mais ma maitresse me complimentait quand j’étais petit. »

Geomchi38 se rappelait son passé avec un air satisfait. Geomchi3, visiblement jaloux, demanda :

« Et elle t’a dit quoi ? »

« Elle m’a dit que j’avais une bonne tête mais que j’aimais pas apprendre. »

« Oh, c’est vraiment un bon compliment. »

Les enseignants mentaient souvent ! Ils disaient toujours ça pendant les réunions parents-professeur. Pour que les enfants viennent à l’école et paient les frais de scolarité.

« Je procrastinais jusqu’à la dernière minute, donc j’ai commencé à utiliser ma tête. »

« Je vois. Faire les choses à la dernière minute marche pour toi. »

« Je peux me rappeler que des 30 premières minutes quand j’étudie de toute façon. »

« Sérieux, il y a quelque chose de spécial qui se passe là. »

« Vous autres, vous avez quelque chose à me dire ? »

Geomchi2, les sa-hyungs ainsi que les disciples se hâtèrent de tout raconter à Seonsaeng-nim. Après les avoir entendu, Geomchi se prononça gravement.

« Je pense qu’on devrait avoir quelque chose qui symbolise nos valeurs. »

« Hmm. Comme on a tous notre propre style, un slogan ne va peut-être pas nous représenter tous. Pourriez-vous trouver quelque chose, Seonsaeng-nim ? »

« Je vois. Si j’y pense bien … »

Geomchi réfléchit un moment et annonça avec un grand sourire :

« Notre épée est invincible. »

« … »

Le message était vraiment simple. Mais cela représentait bien les Geomchis. Leur volonté d’affronter n’importe quel ennemi. Pour une épée, même si elle était sur le point de se fracturer, elle ne devrait jamais se briser. Quand une épée était sous la contrainte, cela signifiait que son propriétaire ne s’en occupait pas bien. Ils avaient appris à manier l’épée quasiment toute leur vie. Ils avaient confiance en ce qu’ils avaient appris. Geomchi avait compris la valeur d’une vie à travers l’épée. Pour les autres, même s’ils ne faisaient que manier l’épée sous sa tutelle, ils avaient aussi appris la vie à travers celle ci. Ils avaient fait face à des tempêtes sans bouger grâce à leur épée. Ils continuaient d’avancer en affûtant leurs lames et en perfectionnant leur technique, cela démontrait leur audace et leur persévérance ! Geomchi2 répéta les mots :

« Notre épée est invincible. »

« Notre épée est invincible. »

« Notre épée est invincible. »

Les Geomchis crièrent leur aspiration. L’équipe de Weed qui se trouvait plus loin, s’était également rassemblée pour discuter. Pale fronça les sourcils, le visage grave.

« Ce plan est vraiment honteux ! »

Hwaryeong et Zéphyr ajoutèrent à la critique.

« Leur plan est tellement horrible. »

« Tu imagines tous les Geomchis crier à tue-tête ‘Notre épée est invincible’ en se mettant torse nu ?! »

Sans aucun doute, une vision d’horreur. Et la honte qui allait les suivre. À ce moment là, ils furent plus effrayés par ce qu’allaient faire les Geomchis que par les monstres. Irène plaida avec ferveur :

« Weed-nim, s’il te plait, peux-tu faire quelque chose ? »

Weed secoua la tête : « Comment veux-tu que je dise aux sa-hyungs de se calmer ? Ça risque des les faire se révolter et de briser leur élan. »

« Aaaaargh ! »

Ils se mirent tous à gémir, ils savaient très bien qu’ils ne pourraient rien dire pour convaincre les Geomchis. Seechwi abandonna elle aussi par la même occasion.

« Je ne pense pas pouvoir un jour les comprendre, peu importe le nombre d’évaluations psychiatriques que je pourrais leur donner. »

Jusqu’à présent, elle avait observé la mentalité des Geomchis mais cela était plus compliqué que prévu. Elle lutta plus à les comprendre qu’à écrire sa thèse de doctorat. Leur excitation les fit passer de vrais hommes virils à des clowns enfantins. Comme si la seule chose qu’ils savaient était se battre avec leur épée alors qu’ils n’avaient complètement aucune idée de comment attirer le sexe opposé. Il était impossible de prévoir ce qu’ils pouvaient penser. Néanmoins, la seule chose certaine était que n’importe qui pouvait comprendre que la nature des Geomchis était aussi bizarre que leur mentalité.

Weed dit :

« Mais tout ce battage est nécessaire. »

Surka se lamentait :

« Mais, est-ce qu’on en a vraiment besoin… »

Romuna répliqua :

« J’ai l’impression que tout ça va nous causer des problèmes. »

Mapan ajouta :

« Je pense… que la meilleure façon de diminuer notre embarras serait d’augmenter le plus possible la distance entre nous et les Geomchis. »

Weed accepta la proposition de Mapan après réflexion.

« Je suis pour. Vous en pensez quoi ? »

Maylon, Irène, Pale et Seechwi répondirent en chœur immédiatement.

« Aussi loin que possible ! »

« Même pas besoin de tourner la tête, on fait semblant de ne pas les connaître ! »

« On peut atteindre le sommet d’une colline et après accélérer en descendant la pente. »

« Chwiik. Faut y aller. »

Leur acceptation simultanée reflétait à quel point ils étaient désespérés. Il pouvait y avoir beaucoup de moment embarrassant dans la vie d’une personne. Mais dans un cas comme les Geomchis, il était préférable de se retourner et partir vite plutôt que de jouer la comédie.

Et voici comment une contre-mesure secrète s’était mise en place.

Chuuu chuuu (son de pinceau)

Yurin, assise par terre, était en train de peindre dans son calepin. Elle dessinait sans répit pour améliorer ses compétences. Zéphyr s’étant éloigné de ses collègues qui discutaient encore des Geomchis, la regarda songeur. « Je me demande comment elle a pu vivre pour faire autant confiance à son frère. »

Les conversations que Weed avait avec Yurin étaient assez concises, cependant d’une manière ou d’une autre, ils se comprenaient. Ses parents étaient morts quand elle était jeune, il avait dû être difficile d’avoir de la stabilité à la maison.

« Je ne comprends pas comment les gens font pour vivre sans argent. Même les jouets que j’avais étaient importés. » Zéphyr n’avait jamais souffert d’aucune sorte de pauvreté. Quand il était enfant, au lieu d’avoir des jouets pour s’amuser, on lui donnait des bijoux et toutes sortes de choses qu’on ne devrait pas donner à un enfant. Les seules fois où il s’était retrouvé sans argent étaient quand on ne lui avait pas donné d’argent de poche parce qu’il n’avait pas nettoyé sa chambre ou quand on lui avait confisqué sa carte de crédit platine parce qu’il avait eu une mauvaise note. Le seul vrai traumatisme qu’il avait eu, fût quand il ne put aller en boite avec ses amis la semaine suivante.

« C’est une fille tellement gentille et jolie, d’avoir vécu une telle vie … » Il ne pouvait pas rester comme ça sans rien dire. Il ne savait pas grand chose sur Yurin et n’était pas en position de la consoler. Il pensait qu’elle devrait au moins sourire plus souvent en jouant à Royal Road, mais maintenant il avait fallu que les Geomchis leur fassent honte.

Zéphyr lui dit gentiment :

« Tout va bien aller, ne t’inquiète pas. »

« Hm ? »

Yurin ne comprenait pourquoi il lui avait dit ça et semblait confuse. Elle aimait peindre. Imaginer quelle couleur placer et à quel endroit pour produire une belle œuvre. Elle était heureuse quand elle finissait une peinture ! C’était une bonne chose, voilà pourquoi elle se mit à réfléchir ce que Zéphyr venait de dire. Voyant sa réaction, Zéphyr dit avec précaution :

« Euuh, tu n’as pas entendu ? À cause du plan embarrassant des Geomchis, nous nous sommes réunis pour planifier ce qu’on allait faire. »

Les yeux de Yurin scintillèrent :

« Pourquoi ? Je les trouve cool moi. »

« ... »

Zéphyr était bouche-bée.

« J’ai même fait un dessin pour pouvoir le garder. En plus, je pourrai le vendre à des filles pour de l’argent. Hahaha. »

« … »

Zéphyr sentit une sueur froide couler le long de son dos. Il s’était laissé emporter par le fait que Yurin était jolie. Mais, elle restait la petite sœur de Weed. Ce n’était pas un point qu’on pouvait facilement négliger.

***

Weed et son équipe continuèrent d’avancer vers l’est en direction de Todeum. Selon les informations qu’ils avaient recueillies à Seirun, le voyage allait prendre au moins 10 jours.

« Vraiment compliqué ! »

Zéphyr poussa un lourd soupir. Normalement, il aurait pu voyager avec des chevaux ou avec des chariots. Mais ici et maintenant, c’était le monde des vampires. Il n’y avait pas de telles commodités. Même s’il y avait le chariot de Mapan, il ne pouvait pas accueillir beaucoup de monde : seulement Irène, Hwaryeong, Romuna et Yurin étaient à l’intérieur car elles n’avaient pas beaucoup d’endurance.

« Heokheok. » (Respiration sifflante)

« Vraiment merdique. »

Ils continuaient d’avancer lentement, dès que quelqu’un était à bout, Irène lançait un sort pour restaurer son état physique. Après avoir marché toute la journée et la soirée, le groupe s’arrêtait pour manger. Bien sûr, Weed cuisinait.

« Je vais cuisiner des plats qui augmente l’endurance et diminue la fatigue pour les 10 prochains jours. »

Weed ajouta des herbes dans le poulet. Un poulet bien farci. Bien sûr, le mélange d’herbes contenait très peu de ginseng et de campanule séchée pour que leurs odeurs ne gâchent pas le goût du poulet.

« Le poulet est encore en train de bouillir et je suis déjà accro. »

Tout le monde avait voyagé ensemble. Ils étaient tous physiquement et mentalement épuisés, ils méritaient du repos. Toutefois, Weed devait quand même cuisiner pour tout le monde. De ce fait, Hwaryeong et Yurin s’avancèrent pour offrir leur aide mais Weed refusa.

« D’habitude ça ne me dérange pas mais maintenant, la nourriture doit être de meilleure qualité, c’est mieux que je le fasse moi-même. »

Lorsque que quelqu’un avec un bas niveau en cuisine, cuisinait, il avait tendance à gaspiller les ingrédients.

« D’accord mais si tu as besoin, appelle-moi. »

« Hyung, je suis toujours dispo pour t’aider. » (Hyung = grand frère.)

Hwaryeong et Yurin furent obligées de s’en aller. Après avoir mangé un copieux ragoût de poulet aux herbes, Weed continua ses activités nocturnes habituelles.

Sagaksagak. (Son de quelqu’un qui sculpte)

Weed sculptait en marchant. Plutôt que de dépendre sur ses compétences en sculpture, il préférait sculpter par lui même.

« Chaque petite chose une fois mise bout à bout se transformera en quelque chose de majestueux. »

Quand il avait créé un Magnum, ses compétences en sculpture avaient énormément augmenté. Mais depuis, même s’il sculptait plus d’une douzaine de pièces par jours dont la plupart était des pièces Classique, sa progression était lente. Quand il se relaxait après une bataille, s’il ne sculptait pas, il faisait de la couture ou il forgeait. Mieux, il pêchait en sculptant. Comparé aux longues heures de préparations et de cuisine, sculpter était devenu un jeu. Il savait que le chemin était encore long avant qu’il ne puisse atteindre son but. Et il se consacrait sans relâche à parcourir ce long chemin en sachant que c’était le moyen le plus rapide de faire de son rêve une réalité. Atteindre son rêve à travers ses sculptures et ses autres compétences d’artisan, voilà la force qui le poussait à avancer. La route interminable de travaux manuels. Sa volonté de se dévouer complètement surpassait tout. Même si dépendre que de celle-ci était un peu trop.

Ils voyagèrent pendant 3 jours. Assise dans le wagon, Hwaryeong s’excusa :

« Weed-nim, la marche ne devient pas trop dur ? »

« Non. Je m’inquiète juste pour ce qui va être diffusé. »

« … »

Weed avait soudainement pris conscience de la diffusion. Manger et marcher aveuglément ne devraient pas être la seule chose diffusée. Si les choses continuaient comme ça, les téléspectateurs s’en iraient. En pensant au fait que l’argent qu’il gagnait dépendait de ce qui était retransmis, il augmenta la vitesse à laquelle ils allaient à Todeum. Hwaryeong cette fois-ci, interrogea Geomchi9 :

« Quelque chose ne va pas ? »

« Non. » Geomchi9 répondit vaillamment.

« Si ça devient trop pénible, tu peux prendre ma place. »

« Je n’utilise qu’une petite partie de ma force. »

« … »

En voyant que Weed et tous les Geomchis étaient habitués aux travaux physiques, elle n’y pensa pas à deux fois. Pour ce qui était de Zéphyr, Maylon, Pale et Surka, ils s’alternaient pour se reposer dans le wagon. Bien sûr, Mapan, le marchand, ne quittait jamais sa place.

Heure du déjeuner ce jour-là !

Le groupe accompagné du wagon avait enfin franchi la montagne. Les fleurs sauvages et les arbres en pleine floraison s’étendaient à perte de vue. Les fleurs dansaient sous la brise légère. La vue des pétales virevoltant au vent était spectaculaire.

« Wooow ! »

C’était à couper le souffle.

Les pétales dansant au gré du vent libéraient leur parfum enivrant. Le nord du continent était une région particulièrement rude où il fallait toujours lutter contre la nature. Mais cette vision du pays des Vampires était époustouflante. Une petite partie de paradis. Yurin demanda :

« Hyung, on peut s’arrêter ici pour se reposer ? »

Irène et Romuna ne pouvaient s’empêcher d’ajouter :

« Oui, Weed-nim ! Reposons-nous ici. Ce serait dommage de ne pas le faire. »

« Juste une heure ! On est tellement fatigué ! »

Hwaryeong, Maylon et Surka n’avaient encore rien dit mais pensaient aussi que l’endroit était parfait. Un endroit aussi plaisant leur permettrait d’éliminer toute la fatigue accumulée et repartir du bon pied. Après tout, même si la fatigue physique pouvait être restaurée grâce à de la magie ou de la nourriture, ce n’était pas le cas pour la fatigue mentale. Bouger sans arrêt était devenu pénible. Ils voulaient se relaxer dans ce champ de fleur. Mais ils ne se faisaient pas de faux espoir.

« Weed-nim ne voudra jamais qu’on s’arrête ici sans aucune raison. »

« Vaut mieux abandonner et s’en aller. »

Ils le connaissaient trop bien. En temps normal, la relaxation n’était pas un mot qui existait dans le vocabulaire de Weed. Cependant, Weed accepta immédiatement :

« Ouaip, c’est un bon endroit. Mais une heure, c’est trop court. On va rester ici pour environ sept heures. »

« Kyaa, sérieux ? »

S’exclama Surka. Les autres filles étaient elles aussi contente. Un paysage de champs en fleurs au cœur d’une montagne créait une bonne atmosphère. Mapan et Zéphyr quant à eux suspectaient quelque chose.

« Ce n’est pas normal que Weed-nim fasse quelque chose comme ça. »

« Pas possible. Tu crois qu’il y a des monstres dans les parages. »

Ils scrutèrent les environs. Une scène difficile à trouver nulle part ailleurs sur terre ou au ciel ; devant eux s’étiraient des champs de plantes en fleurs où les libellules et les papillons flottaient paresseusement. Une magnifique scène remplie de sérénité. Aucun donjon ou monstres à l’horizon. S’il y en avait, en tant qu’archer, il les aurait détectés immédiatement grâce à sa vision hors norme.

« Alors pour quelle raison on s’est arrêté ? » Mapan et Zéphyr agonisaient au lieu de se relaxer.

Hwaryeong, Irène et Romuna songèrent :

‘ Weed-nim doit surement vouloir rester se reposer ici aussi et admirer le paysage. Peut-être qu’il voudra aussi se promener avec moi… ‘

‘ On dirait que Weed Nim est quand même un frère qui ne peut pas refuser la demande de sa sœur chérie. Mise à part ses actions habituelles, il est secrètement un véritable homme au foyer. ‘ 

«  Évidemment en tant qu’artiste de renom, il ne peut pas passer à côté d’un tel endroit. Je me demande si Weed-nim essaie de trouver l’inspiration ici ? Il va surement créer une grande sculpture ! »

L’opinion de Romuna était assez directe et plus que plausible, voilà pourquoi elle la partagea à toute l’équipe. Leur réaction fut explosive.

« Quoi, sérieusement ? »

« Il va sculpter quelque chose ? On va pouvoir regarder du début à la fin ? »

Les yeux de Hwaryeong étincelaient. Maylon ne pouvait cacher son excitation.

« Bien sûr, sinon il n’aurait pas dit de prendre une pause de 7h. »

« Je vois ce que tu veux dire. C’est surement ça ! »

Weed créait des tonnes d’œuvres tous les jours. Toutes représentaient délicatement toute sorte d’objet. La route vers le haut niveau de compétences était pavée de dur labeur. Peu de gens savaient que le but de Weed et de ses créations différaient. Néanmoins, sa réputation s’était répandue à travers tout Versailles comme le transgresseur aux grandes sculptures. Des œuvres comme la Tour de Lumière ou Bingryong qui étaient devenus des pièces Classique n’étaient que quelques exemples de sa vision. Même Pale, qui était calme de nature, frémit d’anticipation. Geomchi, lui aussi était impatient.

« Créer à travers la sculpture. De cette façon, arriverais-je à lire son âme à travers la texture de son art ? »

Tout le monde observait les mouvements de Weed. Personne n’osait le déranger ou dire quoique ce soit. Ils essayaient d’être le moins intrusif que possible. Puis, sous leur yeux, il disparu. Weed se mit à bouger. Comme l’avait prédit Romuna, il sortit le couteau de Zahab. Comme à son habitude. Il infusa son esprit et son âme dans la lame tout comme il le faisait à chaque fois.

“Clair de lune….”, Weed se mit à hurler face à un arbre, “ Épée Sculpturale !”

Au lieu d’utiliser Sculpture au Clair de lune, il avait choisi Épée Sculpturale du Clair de lune! La lame frappa le pauvre arbre en retentissant.

Irène grimaça grandement :

« Quooii ? »

Zéphyr secoua la tête :

« Pourquoi ?! »

À première vue, on avait l’impression que Weed travaillait du bas vers le haut mais les branches tombaient les unes après l’autre. Hwaryeong murmura doucement :

« Je suis sûr que c’est une technique de sculpture. Il faut regarder jusqu’à la fin. »

Après tout, il y avait même une façon de sculpter la lumière. Ils se dirent que Weed avait besoin de l’arbre comme ça. Ils patientèrent avec entrain.

« Fiouu ! » Weed collecta les morceaux de bois et les branches. « Je me demande combien d’argent je viens d’économiser avec tout ça ! »

Weed était très content. Il avait besoin de bons matériaux s’il voulait que ses compétences progressent. Du bois d’elfes de qualité se vendait extrêmement cher et la régulation était très stricte. Weed n’avait pas d’autre choix que de l’acheter au prix fort et il ne faisait pas beaucoup de bénéfice avec ses sculptures. La vitesse à laquelle ses compétences augmentaient diminuait, plus il progressait, plus les matériaux devenaient cher. Et là, par pure coïncidence, ils avaient découvert ce champ où poussaient des arbres. Le lustre du bois était bon et les feuilles abondantes. Des arbres forts et robustes. Économiser quelques pièces en coupant des arbres, voilà le véritable but de cette pause.

« Super, je pourrais en tirer quelques pièces. »

Après avoir collecté les branches, il se mit à couper le tronc. Mapan se dépêcha :

« Weed-nim, laisse-moi t’aider, ça me fait plaisir. »

Mapan balaya toutes les brindilles et les plaça dans la charrette. Toutes les épreuves qu’il avait vécues en commençant lui avaient appris à gagner et à dépenser son argent. Il avait dû survivre en collectant du bois mort dans les montagnes. Mapan ramassait les fagots pour les vendre plus tard. Des atrocités étaient commises en plein jour ! L’équipe réalisa ce qu’il se passait en voyant les arbres tombés les uns après les autres.

« C’était pour l’argent au final. »

« Je ne sais pas pourquoi, mais tout ce que fait Weed-nim tourne autour de ça … »

Encore une fois, ils furent écrasés sous le poids de la déception. Mais il restait encore une lueur d’espoir. Zéphyr se dit :

‘ La petite sœur de Weed doit aimer les fleurs elle. ‘

Pale acquiesça :

« L’avarice ne peut pas être génétique. »

La jeune Yurin était assise, entourée par des nombreuses fleurs. C’était bien une fille. Quand ils s’approchèrent d’elle, ils furent choqués par ce qu’ils virent. C’était vrai qu’elle était assise entourée de fleurs de toute part. Le problème était qu’elle arrachait les pétales une à une et les plaçait dans un panier.

« Mais… pourquoi… ! »

Zéphyr la questionna en s’avançant, Yurin lui répondit de façon concise :

« Pigment naturel. »

« Pigment ? »

« En écrasant les pétales, on obtient des pigments qui serviront à faire de la peinture. Et c’est gratuit. »

« ... »

Ils avaient la même mentalité. Yurin n’était aucunement différente de son frère.

« Aide-moi s’il te plait. »

Zéphyr ne pouvait pas refuser, il s’accroupit et commença à récolter les pétales assidûment.

« Sépare-les par couleur. »

« Ok… »

De ce fait, il secoua un arbre et ramassa les pétales qui étaient tombées. Les disciples s’ennuyaient déjà d’admirer le paysage.

« C’est fatiguant de se reposer comme ça. »

« Il n’y a rien à faire en plus. »

Weed n’en pouvait plus de les entendre se plaindre. Afin d’étouffer leurs plaintes, il leur dit :

« Si vous m’aidez à récupérer du bois, je vous ferais de la viande. »

« Viande ! »

Les disciples se précipitèrent furieusement vers les arbres en brandissant leurs épées. Leurs mouvements d’épée ne laissaient derrière eux que des débris et des souches de ce qui était autrefois des arbres vibrants. Même si la durabilité de leurs armes diminuait dramatiquement sous l’effort, ils poursuivirent leur carnage.

« Épée ou viande, VIANDE ! »

« À MOI LES GRILLADES ! »

Mapan échangea le bois contre des rations de viandes. Pale était dévasté.

« Je n’arrive pas à y croire ! » Tout cela était plus que choquant.

Qu’importe où Weed ou les disciples se dirigeaient, les arbres se transformaient en souches immédiatement. Les Sa-hyungs et Geomchi ne restaient pas sans rien faire.

« Il y a beaucoup d’arbres dans cette direction. »

« Les morceaux ne sont pas assez épais pour des sculptures. »

Ils criaient et commandaient les disciples dans leur récolte, ils faisaient exprès pour que Weed les entendent. Du point de vue des disciples, couper le point était secondaire, ils ne pensaient qu’à la viande. Soudain, Hwaryeong s’avança vers Weed.

« J’imagine que s’en est trop pour elle. »

« Elle va surement lui dire son avis. »

Le groupe avait espoir. Les seules personnes qui avaient un peu d’influence auprès de Weed était Geomchi et Hwaryeong. Geomchi était le maître qui lui avait enseigné le maniement de l’épée alors que le regard dur et l’attitude de Hwaryeong pouvait plomber n’importe quelle ambiance. Si elle était comme ça, Weed changerait probablement son attitude. Cependant, Hwaryeong ne stoppa pas Weed. Elle se mit à danser silencieusement derrière lui pendant qu’il coupait du bois. Sa danse était plutôt directe. Elle dansait pour diminuer sa fatigue, de plus, en portant une robe provocatrice pour avouer ce qu’elle avait dans le cœur et attirer son attention ; tel un papillon virevoltant pour attirer un partenaire. Chacun de ses pas écrasait des fleurs. Une destruction complète de la nature. Le paradis se transforma doucement en champs de ruines.

***

Le directeur Kang et le comité de programmation étaient aux anges.

« Je peux enfin voir comment est Jeonshin Weed.” (Jeonshin = dieu de la guerre)

« C’est vraiment bien pour notre station d’avoir cette aventure. »

Juste avoir le nom de Weed garantissait un bon audimat. Que ce soit en Corée du Sud ou à l’international, il était reconnu comme le Dieu de la Guerre ! L’envahisseur mystérieux. Le chasseur sans ombre. Le chevalier noir. Weed avait reçu une variété de surnoms, mais celui par lequel il était le plus connu et qui le représentait le mieux restait le ‘Dieu de la Guerre.’ Un individu qui existait pour combattre n’importe quel monstre et émerger victorieux de chaque bataille. Une légende qui naquit dans ‘Le Continent de la Magie.’

Simplement en rachetant son compte, CTS Media avait acquis une grosse communauté de fan qui suivait la réputation de Weed.

« J’espère que ça va être aussi sensationnel que sa quête avec la Légion des Morts-vivants. »

Les yeux du Directeur Kang brillaient d’anticipation.

« On ne bois pas, ok. Ils sont partis au Pays des Vampires. Et c’est Weed lui même qui dirige cette expédition. Ça va nous demander plus de travail qu’avec la Légion des Morts-vivants. »

« Ça sent les heures sup’. »

« En effet ! »

Toute la station était convaincue. Cette aventure était un jackpot et aller faire exploser l’audimat. Ce qu’il leur fallait maintenant était de travailler dur.

« L’équipe du son et celle des effets spéciaux ! À partir d’aujourd’hui vous êtes en stand-by 24h/24. Vous allez monter à mesure qu’on recevra les images. »

« Entendu. Tout le monde attend. »

« Les personnes s’occupant des sous-titres doivent penser à ce qu’ils vont rajouter à l’écran. »

« Je ne pense pas qu’on en ait vraiment besoin. Si on ajoute du texte sur une aventure de Weed, ça risque de faire trop intense. »

« C’est vrai mais, c’est un ordre du patron. Nous sommes déjà passés par là auparavant, commencez le montage le plus tôt possible. Notre priorité est de commencer la diffusion le plus tôt possible. »

Il n’y avait que des gens d’expérience réunis pour cette tâche. Habituellement, le programme était au sujet d’une expédition par une guilde connue ou une bataille avec un important Boss. Mais ce programme était fait sur-mesure pour Weed. Ils avaient tous foi en lui. L’équipe de programmation fut surpris quand elle découvrit que l’aventure sur laquelle ils allaient travailler venait d’apparaître à l’écran.

« Chef ! Les vidéos arrivent. »

« Qui les a ? Vite, mettez-les sur l’écran principal. »

« Entendu. Je fais ça tout de suite. »

Toutes les personnes présentes se tournèrent vers l’écran. D’après la discussion qu’ils venaient d’avoir, ils devraient commencer le montage immédiatement. Mais leur curiosité était plus grande que leur envie de travailler. Au delà des falaises, des nuages passaient. Ils avaient marché longtemps et voyagé le long d’une crique et finalement, ils arrivèrent à un endroit remplis d’arbres et de fleurs.

Kkulkkeog (Gulp.)

Directeur Kang déglutit. Affiché à l’écran, un paysage époustouflant apparaissait. Weed et son groupe s’arrêtèrent dans le champ de fleurs. Après un bref échange, le groupe s’éparpilla.

« Ils veulent surement prendre une pause. »

« Je pense aussi. »

Mais le groupe se mit à récolter des pétales de fleurs et du bois. Au fur et à mesure que la centaine de personnes récoltait les matériaux, le sol devenait sec et ravagé. De part et d’autres le désordre se propageait. Partout où ils piétinaient, on avait l’impression que l’air autrefois parfumé était aspiré.

Chaos ! Dévastation ! C’était tout simplement insupportable. Le Directeur Kang et son équipe étaient abasourdis. Au lieu d’apprécier la magnificence de la nature rencontrée par hasard, Weed et compagnie avaient tout détruit. En ce qui semblait n’être que quelques minutes, plus aucune plante n’était visible. Puis, comme si de rien n’était, ils se mirent à manger leur repas avec de la viande.

« Nous allons vraiment diffuser ça ? »

« C’est impossible qu’on passe ça à la télé, chef. »

« Ils s’amusent juste aujourd’hui. La vraie aventure va sans aucun doute commencer demain. »

« Vrai. C’est Weed après tout. »

Directeur Kang ne perdait pas espoir. Jeonshin Weed. Le voir à travers ses épreuves était un honneur. Dans ‘Le Continent de la Magie’, il était la seule existence qui pouvait mettre à genoux n’importe quel compétiteur et qui pouvait forcer n’importe quel ennemi à abandonner tout espoir. Avoir un contrat exclusif avec Weed et diffuser cette aventure étaient un exploit. À vrai dire, la station entière avait acceptée ce programme spécial parce que les attentes étaient très élevées. Cependant, cela faisait déjà 9 jours que Weed et compagnie voyageaient et partout où ils allaient, ils laissaient une calamité dans leur sillage.

À chaque fois, le Directeur Kang se faisait des ulcères.



Fin chapitre 6 volume 11

Traduction: Sun7Sun7
Relecture/édition: Asgard, Helios

1 commentaire:

  1. Merci à toi pour ce chapitre Sun7Sun7 !!
    Pour en avoir traduit quelques un, je sais que c'est pas ce qu'il y a de plus facile vu que beaucoup de passage ne veulent rien dire car mal traduit du coréen en anglais. Donc un grand MERCI !!

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