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RPMI Chapitre 41


Le Récit du Périple d’un Mortel
vers l’Immortalité

Chapitre 41 : Le Message Laissé la Nuit du Départ




 
Il restait peu de temps à Han Li. Tout au plus, il lui restait encore quatre ou cinq mois avant que lui et le Docteur Mo ne révèlent complètement leurs atouts. Avant cette date, il n’avait pas d’autre choix que d’acquérir des compétences pour se défendre.

En conséquence, il préféra finalement de ne cultiver que les techniques mystérieuses les plus simples et les plus abordables, qui pouvaient être utilisées immédiatement. Les plus difficiles d'entre elles seraient temporairement mises de côté. Après qu’il ait réussi à s’échapper de l’antre du tigre, il ne sera pas trop tard pour recommencer à les apprendre.

Cela réduirait grandement son temps d’entrainement, lui permettant de rapidement et complètement maîtriser beaucoup de techniques secrètes plus simples.

Tout était clair dans l’esprit de Han Li. Même s’il pouvait complètement maîtriser cette technique secrète, il ne serait pas nécessairement de taille face au Docteur Mo.

Si le Docteur Mo n’avait pas menti la dernière fois, sa force serait comparable à celle d’un illustre suzerain de région. Han Li ne savait pas combien de coups vicieux et féroces n’avaient pas été dévoilées au cours de leur dernier affrontement. Il craignait que les compétences que le Docteur Mo avait révélées ne soient qu’une fraction de sa véritable force.

Pendant que Han Li pensait à la vitesse monstrueuse du Docteur Mo, un sursaut de pure peur pénétra son esprit.

Il était bien conscient que le temps qu’il avait pour apprendre était court, et que toute menace qu'il puisse utiliser contre le Docteur Mo serait terriblement marginal, presque négligeable, mais d’avoir les mains liées et accepter d’être manipulé était quelque chose que Han Li ne permettrait pas.

Han Li savait que s’il devait lever la main contre le Docteur Mo, il aurait seulement une occasion décisive pour saisir la victoire. Le Docteur Mo le sous-estimerait très probablement. Han Li serait capable de le prendre au dépourvu et éventuellement obtenir l’opportunité de vivre, mais uniquement en utilisant l’imprudence et la négligence du Docteur Mo contre lui-même.

Les jours suivants, Han Li finit de mémoriser tous les manuels de l’Art de l’Épée Scintillante. Il choisit dans les manuels les techniques secrètes qui lui seraient les plus utiles. Il commença à les expérimenter, tout en méditant sur les façons de s’entrainer qui donneraient des résultats plus rapides.

Il se creusa les méninges pendant quelques jours. Tout un set de méthodes de cultivation des manuels était disposé devant lui. Pendant ce court laps de temps, il avait pu effectuer une tâche aussi compliquée, le rendant heureux de savoir que son efficacité était extraordinaire.

Au cours de la seconde moitié du mois, Han Li s’occupa de plusieurs affaires triviales, se préparant entièrement en veillant à ce qu’il n’ait rien oublié d’important.

Tout d’abord, il rendit les manuels secrets à Li Feiyu et en profita pour lui parler de sa rencontre avec les espions de la Bande des Loups Sauvages, ainsi que de la réelle identité de l’intendant de cuisine.

Après que Li Feiyu entendit cela, il fut agréablement surpris. Il embrassa les épaules d’Han Li et dit à plusieurs reprises « Bon frère », car il lui accordait un aussi grand mérite sans prendre aucun crédit. Cela le touchait beaucoup.

Toutefois, il ne savait pas que la vie de Han Li était actuellement troublée. Comment Han Li pourrait-il penser à attraper un espion ? En le disant à Li Feiyu, Han Li n’aurait pas à se soucier de l’affaire et pourrait également gagner les faveurs de son disciple senior à peu de frais. Que pourrait avoir Han Li contre cela ?

Une fois qu’il eut terminé ses affaires avec Li Feiyu, Han Li alla rendre visite aux forgerons les plus habiles de la secte.

Il passa alors des commandes pour plusieurs poignards, et demanda secrètement quelques modifications mineures. En outre, il commanda plusieurs objets apparemment inutiles et peu connus, dont plusieurs petites cloches de fer ouvragées. Il demanda également que tous les objets soient forgés avec hâte. En conséquence de ses multiples achats, Han Li avait dépensé une quantité considérable d’argent, ce qui lui faisait ressentir un léger mal au cœur.

Quelques jours plus tard, Han Li reçut sa commande des forgerons. En voyant les brillantes dagues et les petites cloches ouvragées, il fut très satisfait. Il combla le forgeron de louange, sachant que son argent n’était pas dépensé en vain.

Cette nuit-là, Han Li quitta sa résidence et disparut sans laisser de trace. La seule chose qu’il laissait derrière lui était un morceau de papier sur son chevet avec les mots suivants :

Ancien Mo,

Vous n’avez pas à vous inquiéter, je ne me suis pas enfui pour me cacher. Je sentais simplement qu’être avec vous dans la vallée, était beaucoup trop étouffant pour cultiver les Arts de l’Éternel Printemps. Pour cette raison, j’ai décidé de chercher un endroit isolé dans cette montagne, et de m’y reclure afin de cultiver. Soyez rassuré que dans quatre mois, je reviendrai comme convenu et viendrai à votre rencontre.

En toute déférence,

Han Li

Lisant ces mots à voix haute, assis sur son fauteuil, le Docteur Mo tenait le bout de papier dans sa main gauche et le regardait tranquillement, son visage encore recouvert de nuages sombres. Sur un côté de la table, il y avait une autre note venant de la forge, détaillant la récente commande de Han Li.

(Ndt : Docteur Mo avait un étrange nuage noir sur son visage quand il est revenu dans la vallée, ce n’est donc pas une figure de style.)

À ce moment là, le Docteur Mo tapait légèrement le bureau avec un doigt de sa main droite.

Tap tap.

Aucun autre son n’était entendu.

Tout à coup, il grogna froidement. Le papier dans sa main se transforma en minuscule cendre et se dispersa dans l’air.

Il se leva en chancelant, et se déplaça dans la pièce. Le Docteur Mo avait le front ridé pendant qu’il réfléchissait. Après avoir fait plusieurs allés-retours, il s’arrêta et se dit en lui-même : « Petit salopard, bien que je ne sache pas quel plan astucieux tu as en tête, tu n’échapperas pas à mon emprise, peu importe ce que tu tenteras de faire. J’ai trop besoin de toi pour permettre que cela n’arrive. »

Après qu’il eut fini de parler, le Docteur Mo se retourna brusquement et se dirigea vers la fenêtre. Un long sifflement presque inaudible sortit sa bouche. Immédiatement après, un petit et méconnu oiseau à plumes jaune vola au travers de la fenêtre. Il fit plusieurs cercles autour de la pièce avant d’atterrir sur son épaule.

Ce petit oiseau se tenait bien droit, frottant affectueusement son bec contre son visage, tout en laissant échapper un mélodieux « glulu ».

« Bon, je sais que tu as faim. Tiens, c’est ta Pilule de Châtaignier Jaune préférée. »

En voyant l’oiseau, le visage lugubre du Docteur Mo révélait des traces d’un sourire bien-aimant. De sa poche, il sortit une boule jaune de nourriture pour oiseaux et la plaça dans le bec du petit oiseau.

« Va. Fait comme avant. Suis cette personne précautionneusement. S’il quitte la chaîne de montagnes, reviens me voir immédiatement. » Le Docteur Mo lui parlait comme s’il dialoguait avec une personne.

« Glulu. » Après avoir terminé son repas, le petit oiseau laissa échapper un piaillement excité, et vola autour de la salle. Après avoir entendu ces paroles, il sortit par la fenêtre et sa silhouette disparut dans le ciel.

« Hum ! Sous la surveillance de l’Oiseau aux Ailes-Nuageuses, connu pour être encore plus rapide qu’une flèche, je me demande quels tours tu vas pouvoir utiliser. » Se dit-il sinistrement.

« Quatre mois ? Je vais attendre le jour de ton arrivée. Il semble que mon plan sera un succès ! Qui oserait entraver mes progrès ? Si quelqu’un va à l’encontre de mes plans, je le tuerai ! Si un Dieu me barre la route, ce Dieu mourra ! Si un Bouddha me barre la route, alors ce Bouddha mourra ! »

« Hahahaha ! » Le Docteur Mo se mit soudainement à rire à gorge déployée, les yeux remplis de folie.


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